Plasticienne autodidacte au retour de plus de six ans à l’étranger je décide de me reconvertir professionnellement. Plus que les objets, les sites ou les images je garde de mes voyages les rencontres, les échanges, les passions.

C’est dans l’expression des traditions populaires que je perçois naturellement la sensibilité propre de chacune des ethnies et des cultures qui croisent mon chemin. C’est avec des artisans locaux que j’exprime à mon tour ce qui m’est propre.

Je ne suis pas de ces artistes qui se complaisent dans la souffrance, qui dénoncent un quelconque mal. J’aime me perdre dans la contemplation de ce qui me parait beau, j’aime la sensibilité d’une expression culturelle, ethnique, j’aime méditer devant une œuvre et communier avec elle.

Je travaille la pâte de faïence blanche. Je surveille mes pièces et attend qu’elles maturent pour y définir mes décors. Après une première cuisson en four électrique, et une montée en température à 1020°C, je les trempe dans l’émail et les enfourne pour une deuxième cuisson à 980°C. On travaille la terre parce qu’elle nous renvoie à nos origines. Elle exige indiscutablement des connaissances techniques tout en appréciant un lâché prise, la simplicité et la possibilité d’une approche empirique.