Neff Frédéric
Propos sur la ligne d’horizon :
Fil imaginaire pour regards funambules, virtualité où simultanément tout s’achève pour l’œil et où tout commence pour l’esprit, l’horizon est l’essence du paysage.
Notre perception de la réalité du paysage n’est en fait que le résultat d’une limite symbolisée et imposée par une illusion que l’on appelle « horizon ». Sans lui, l’espace n’est plus défini. S’il disparait, disparaissent avec lui les repères du réel.
L’horizon représente à la fois l’expression limitée de notre vue et le phénomène, irréel en lui-même, qui pourtant rend possible notre lecture du monde en nous empêchant de nous perdre en abstraction. En d’autres termes une limite qui n’existe pas ordonne notre vision de l’univers.