l’Australie a été pour moi une révélation. En 2000, je suis allé faire une campagne de vendange dans le Victoria chez Pfeiffer wines. Le contact avec cette autre terre, le détachement avec la France, ces hommes du bush, tout cela a mis à terre toute ma programmation artificielle et a réenclenché ma programmation aborigène du monde.
C’est en 2013 que je décide de peindre à la façon des aborigènes australiens, à la suite d’un divorce avec la musique, car je vivais avec elle depuis trop longtemps sans jamais la saisir. Le pinceau pochoir bien en main, plongeant dans la couleur, trois quart de tour en rond sur la toile, je commençais une autre aventure qui me rappelait le travail des tourneurs de bouteille de champagne, trois quart de tour tout les jours pour faire descendre le dépôt de fermentation dans le goulot. J’étais sauvé, je me sentais pousser des ailes, voler au dessus des lacs, des falaises, des villes, des rivières.
Le Club des Ateliers d’Artistes – 18 rue Dauphine, 75006 Paris