Popi
Shitamachi
Ces images s’attachent aux petits riens du paysage urbain : rideau de noren, téléphone public, distributeur, canette écrasée… Rien de spectaculaire, mais chaque détail condense la circulation constante entre usage et oubli. La lumière – parfois franche, parfois rasante – découpe les formes et fait ressortir un duo chromatique récurrent (vert industriel / jaune-ocre) : c’est lui qui relie les photos plus que le contexte temporel. Les cadrages serrés, souvent à hauteur d’objet, abolissent la hiérarchie ; ils installent une distance neutre, presque d’observation scientifique, laissant au spectateur la place d’y projeter ses propres souvenirs de rue.







